Bar Side & Hangman Language (Ft. Karah Snyder)

Bar Side & Hangman Language
FT. Karah Snyder

Faire l'ouverture ou la fermeture, n'amène que des heures en plus.
On peut se bercer de l'illusion du prestige et de la confiance placé, ce n'est pas mon cas.

Après une solide journée d'entraînement aux incantation ponctué par l'attaque d'une démone aux airs d'arachnide, apparu par la grâce d'un mot mal placé et/ou choisi, je me suis rendu au Magnolia.
Ce ne fut pas épique comme affrontement, il faut dire que j'ai attrapé la chaise la plus proche, oui je m'entraîne domicile, et lui ai explosé sur la tête avant même de l'avoir réalisé et qu'elle ait surmonté sa surprise.
Deux surprises en moins d'une minute, et on dit que je ne suis pas généreux...
Achevé par mon Aérokinésié, pendant son inconscience, mon "ennemie" n'a su que faire.
Bon, j'avoue qu'elle ne pouvait pas, mais bon, j'aurai apprécié plus de challenge.

Dans mon café créatif préféré, ou le seul du genre que je connaisse, au choix, je me laisse tenter par un succulent Cheesecake aux myrtilles et un Gingerbread Latte XXL.
Occupé a décorer un cadre en bois, je n'entend pas mon téléphone débiter Toxicity faiblement, je le laisse donc atteindre une tonalité insupportable et irrespectueuse pour les autres clients, voici le miracle de la sonnerie mode crescendo.

Sorti de ma rêverie par la soudaine monté des phéromones de colère autour de moi, je réalise la situation en m'empourprant et décroche en me dirigeant vers la sortie, en ayant laissé mes affaires l'intérieur.
Je suis sorti pour plus de correction, il en va s'en dire.

"CONVERSATION TELEPHONIQUE AVEC LILITH BLACKRAIN"

De retour dans le café, je rougis face au regard réprobateur de la tenancière, une aimable dame dont les origines créoles semblent évidentes. J'attrape ma veste et mon sac, non sans avoir réglé, je l'avais fait a mon arrivée, vilain médisant va.

Direction le Fangtasia pour faire l'ouverture, heureusement que ma tenue pour le travail est dans ma voiture, nul besoin de rentrer.
Si aucun uniforme n'est requis, je mets un point d'honneur a sélectionner mes habits méticuleusement afin de correspondre l'ambiance et également attiré les clients, comme si ma blondeur naturel ne suffisait pas...
Arrivé a destination, je tape le digicode de l'entrée du personnel et entre dans mon lieu du travail, quatre heures plus tôt qu'a l'ordinaire.

Effectué un tour de vérification du matériel et des stocks, est rapide tant Nikolaï est efficace. Je n'ai plus qu'a préparer les différents ingrédients pour les cocktails, couper les différents fruits, remplir les bols, monter une chantilly, mettre du sang a tiédir,...
Mes collègues de boulot finisse par arriver deux a trois heures plus tard, alors que mon "office" est terminé et que je me suis changé et ait fini les derniers préparatifs.
D'après eux, je suis a "croquer" dans cette tenue sexy rehaussé par un ras de cou en velours bleu nuit orné d'une obsidienne noire. Cette fois-ci, j'ai opté pour du moulant dans les tons argenté et bleu.
Même si ce corset et ces cuissardes m'ont coûté un bras, je ne regrette pas de les avoir acheté dans cette boutique éphémère sur Lincoln Avenue.

Prenant garde a ne pas flinguer mes talons de bien dix centimètres, je monte sur le bar et réclame l'attention général, j'annonce l'absence du gérant et la réattribution des postes pour la soirée d'après le récapitulatif envoyé par notre Patronne si grandiose, après son appel.
Je prononce ensuite les traditionnels mots d'encouragement sortant d'ordinaire de la si jolie bouche du vampire nordique absent ce jour-ci.

Une demi-heure après, les premiers clients arrivent, et malgré mon arrivée récente, je reconnais quelques habitués dont une vampire rousse sortant avec un dénommé Bones. Elle me salue et rigole a la vue de mon collier, me demandant si mon but était de rentrer exsangue ce soir.
Rigolant tout en préparant son habituel Gin Tonic "concombre pas citron", je m'étonne de l'affluence. On est en début de semaine, il est encore tôt mais e Fangtasia est déjà a moitié plein.

Les clients défilent devant moi, j'ai le droit a tout: la commande du Bloody Mary vraiment Bloody, la proposition d'une fellation, l'acquisition d'un numéro sur une carte de visite, l'interrogation sur mon groupe sanguin,...
Les compliments fusent et ce n'est pas pour me déplaire, je dirai même que cela me motive a être un meilleur Bartender.
Je songe alors, que ma venue dans cette ville n'est pas si désastreuse, que j'aime vraiment ce travail, que j'apprécierai sans aucun doute de rencontrer un homme dans mes goûts, que la soirée ne débute a peine.

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Bar Side & Hangman LanguageLewis & Karah

I don't wanna be the girl who laughs the loudest
Or the girl who never wants to be alone
I don't wanna be there calling 4 o'clock in the morning
Cause I'm the only one you know in the world that won't be home •••

Karah détestait avoir des dettes, le plus souvent elle évitait comme la peste devoir n’importe quoi, et cela, à qui que ce soit. Quand on y pense, c’est logique, les dettes nous mettent à la merci d’une personne qui ne nous veut pas forcément du bien. C’est pour cette raison que le plus souvent… Comment dire ça poliment… ? Et bien, c’est elle qui tenait la laisse. Mais il y a des dettes que l’on ne peut rembourser pas même au prix de sa vie. Et c’est sur cette affirmation que repose la relation que Karah entretient avec son père. Celui-ci ne lui avait jamais caché ses intentions, il ne l’avait conçu que dans un unique but, avoir un soldat lui obéissant au doigt et à l’œil. C’est simple lorsqu’il ordonnait, il attendait de Karah qu’elle se plie à la moindre de ses exigences. Auparavant, elle avait bien essayé de se révolter et de faire valoir son libre-arbitre, c’est à ça que sert la puberté non ? Malheureusement, ce jour là elle avait appris de la plus douloureuse des façons, que même elle devait parfois se plier à la volonté d’un autre. C’est pour cette maudite raison, qu’elle avait fait le voyage jusque dans un tombeau maya perdu au Guatemala. Elle pourrait s’étendre pendant des heures sur la façon dont elle avait surmonté tous les pièges, résistée aux sorts et malédictions placés à l'intention des profanateurs pour enfin dérober l’objet précieusement protégé. Mais elle ne retiendra de cette désagréable expérience que les courbatures, les plaies et le sang versé pour un intérêt autre que le sien.

Une fois la mission accomplie et l’objet de malheur remit à son nouveau propriétaire. Elle n’avait pas demandé son reste et c’était téléportée chez elle. Juste. Pour. Respirer. Elle eut l’agréable surprise de retrouver la maison vide lorsqu’elle rentra. Par un heureux hasard, l'Être des Ténèbres avec qui elle partageait sa vie avait décidé aujourd’hui de faire des heures supplémentaires. Que la Source soit louée, elle aurait préféré s’arracher la gorge plutôt que de se montrer dans un tel état de faiblesse devant Eos. Non pas que sa compagne lui en aurait tenu rigueur, la connaissant elle lui aurait même fait couler un bain, mais Karah tenait à garder un minimum de fierté en toute circonstance, est-ce trop demander, que Diable ?

De toute façon, elle préférait rester seule pour se débarrasser de la crasse et de l’humiliation qui lui collait à la peau. Elle se sentait misérable, même son reflet lui renvoyait une image peu flatteuse de sa personne, ses yeux injectés de sang marquaient physiquement une utilisation abusive de sa magie. C’était décidé, elle ne pouvait plus rester une seconde de plus dans cette maison. C’était une impulsion subite, mais elle savait où elle voulait aller. Loin. Très loin. Assez loin pour ne croiser personne susceptible de la reconnaître et pouvoir se saouler en paix. Les options n'étaient pas nombreuses… Hors de question de se poser au Nebula, si elle voulait rester incognito, inutile de toquer à la porte de Calvin. Elle n’envisagea pas non plus le Comet et le Hideout les deux bars étaient des repères de sorciers bénéfique qui n’attendraient que l’instant où elle ouvrirait la bouche pour essayer de lui venir en aide. En fait, elle se résigna à rayer tout South Creek de sa liste.

Certes c'était un coup de folie, mais Karah savait ce qu'elle voulait faire. Elle avait déjà entendu parler du Fangtasia, cette boîte de nuit à haute tendance vampirique, et il était certain que personne ne viendrait la chercher ici. Lorsqu’elle franchit les portes, ce fut sans a priori, pourtant elle devait avouer qu’elle détonnait très distinctement dans ce décor. Hormis une énorme paires de lunettes de soleil, ses vêtements restaient sobres et basiques. Regrettable idée vue…Comment dire… l’exubérance des lieux… ? Elle n’était clairement pas dans sa zone de confort. Exactement ce qu’elle voulait ! Elle se fraya un passage jusqu’au comptoir à travers la foule plutôt dense pour un début de soirée. Et se posa sur un tabouret inoccupé.
Elle appela le Bartender d’un claquement de doigts, sans même prendre le temps de le regarder et posa un billet de 50 sur le comptoir:

- Ce que vous avez de plus fort. Et sans hémoglobine de préférence.

Une fois servie, elle engloutit le verre cul-sec et laissa la brûlure de l’alcool lui consumer l’œsophage. Le breuvage était tout simplement répugnant. Parfait. Elle commanda un autre verre et lui fit subir le même sort que le premier.

- Un autre.

Et ainsi de suite. De toute façon, la soirée ne faisait que débuter. Tant mieux en un sens, car elle comptait rester jusqu’à la fermeture.
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Bar Side & Hangman Language
FT. Karah Snyder

Demandez et vous aurez, mais assumez !

La nuit est chaude même bouillante, c'est normal pour les créatures sensuelles que sont les Vampires, la clientèle privilégiée du Fangtasia.
Des gouttes de sueur perlent a mon front, je me donne a fond.
Profitant d'une minute de répit, j'appelle mon pouvoir et une brise de Borée vient nous rafraîchir, les humains penseront a la climatisation, ce n'est pas comme si je levais un ouragan.

Bartender, tu sers un verre, mais souvent t'en bois, les clients aiment a partager un shooter avec le Staff, ils ont l'impression d'être privilégiés.
Heureusement que je tiens bien l'alcool, le dernier Chien Fou me rougit les joues et je me sens d'humeur badine.
Ne quittant mon professionnalisme, je glisse vers ce moi qui m'a fait avoir ce poste, celui qui flirte aisément celui dont le charisme est évident.
Est-ce la mon véritable Moi ou n'est-ce qu'un personnage inventé de toute pièce ?

Un Vampire du nom de Romuald commande un Mimosa, je rigole:
"Je sais que tu viens de te lever mais ce n'est pas le Matin, laisse moi te servir quelque chose de plus approprié."
L'ayant gratifié d'un gracieux clin d'oeil qui puise son glamour dans l'eye-liner, je débute le Show.
"L'idée est de partir a la conquête des langueurs nocturnes."
J'ajoute une mesure de sang B+ et une pincée de cannelle dans mon Shaker.
"Ne faisons qu'un avec la chaleur environnante."
J'ajoute une mesure de liqueur de Fruit de la Passion.
"Tournoyons tel une nuée de Chauve-Souris."
Je me lance dans une chorégraphie tout en agitant le Shaker, usant de mon don pour augmenter la sensation dans l'air de mes mouvements. La minute et demi passe.
"Abreuvons le Calice."
Je verse le contenu du Shaker dans une Coupe.
"Elevons le niveau de Danger au maximum."
J'ajoute trois mesures de Champagne.
"Un dernier regard dans le miroir."
Je customise d'une brochette de Bonbon au sang saupoudré de chocolat Noir.
"Et voici une Insolation Sanguine."
Je tend le verre en souriant et Romuald, l'attrape avidement, le sent et goutte une gorgée, je jure avoir vu une lueur libidineuse dans ses yeux.
Il me remercie et paye, au moment de s'éloigner, il fait demi-tour, revient au Bar, mais renonce. Un Vampire Timide, voyez vous ça ?!

Deux Shows plus tard, autant bourré voir plus, je me vois convoquer d'un claquement de doigt par une femme venant d'arrivé, au premier je reconnais la tenue d'une personne n'ayant pas l'habitude de frayer ici.
Lorsqu'elle pose le billet sur le comptoir, mon pouvoir détecte comme de la colère ou de la frustration émanant d'elle.
A sa demande, je reconnais une cliente qui a prévu de finir la soirée ici.
Ne voulant pas la décevoir, je la prend aux mots tout en respectant son porte-monnaie et sors la bouteille de Poteen, cet alcool irlandais a 90°.
Je sers un shooter qu'elle vide sans attendre, je sers le second qu'elle réclame avidement.
A son air, je vois que la boisson la rebute, en même temps, c'est infâme.

Ma règle numéro 1 en matière de boisson ?
Aime ce que tu bois. Tout simplement.
"Si tu me laisse choisir, je nous sers trois Shooters chacun a mes frais. C'est aussi efficace que le Poteen mais moins eaux de chiotte."
J'ajoute un sourire sincère pas de ceux qui aguiche, percevoir ses phéromones m'a fait savoir combien elle se sentait mal, je voulais l'aider au moins a apprécier la soirée, a penser a autre chose.
Il est vrai que je meurs d'envie d'engager la discussion, tenter de l'aider, mais ça requiers une proximité que nous avons pas encore.
Saviez-vous que l'Alcool rapproche les êtres et les âmes ?
Et toi Poisson, vas-tu mordre a l'hameçon ?

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